Qui n’est pas tenté de renommer certaines des œuvres actuellement exposées à la Pinacothèque ? Explications en images.
L’institution parisienne dévoile aujourd’hui (à la presse tout du moins) les mystères du Kama-sutra, fondement de la religion hindoue mettant la sexualité sur le même plan que n’importe quelle autre activité publique. Pourtant, si l’érotisme accepte pareille désacralisation, pourquoi certaines légendes semblent-elles édulcorer les scènes érotiques présentées ? Comment glisse-t-on – sans lubrifiant ou jeu de mots de mauvais goût – du réel au politiquement correct ?
- Majuscules, s’il vous plaît, pour ce missionnaire à bascule ! > Bengale occidental, XIXe siècle
- Pour ne pas dire sexe tout court ! > École du Jodhpur, XIXe siècle
- On dirait qu’il lui pince le téton… > Pièce de char cérémoniel, Tamil Nadu, XIXe siècle
- Pour peu qu’amoureux soit synonyme de lubrique. > École de Sirohi, début du XIXe siècle
- Par derrière devant un miroir. > Ecole de Sirohi, début XIXe siècle
- Aucun dilemme à l’horizon : ménage à trois > Ecole de Sirohi, début du XIXe siècle
- À même le sol. > École de Jaipur, c. 1880
- La Baise, facile. > Ecole de Jaipur, c. 1880
- L’un sur l’autre > École de Jaipur, c. 1880
- Orgie à 6. > Khaka, école de Jaipu, 1830-1850
- Déesse ambiguë lutinée par un enfant, alias Vierge à l’enfant pervers > Rajasthan, XIe siècle
- La verge infinie. La taille du sexe masculin peut être un objet tant de fierté que de peur, comme en témoigne le cliché suivant. > Pièce de char cérémoniel, Tamil Nadu, XIXe siècle
- Godmichet géant. Connu en Occident sous le nom de « Fête des Couleurs », Halî commémore, au printemps, la victoire du Bien sur le Mal. A cette occasion, les hommes se permettent d’échanger des plaisanteries graveleuses avec le sexe opposé. Ce jouet sert par exemple à faire sursauter les femmes. > Rajasthan, XIXe siècle
“Le Kama-sutra. Spiritualité et érotisme dans l’art indien”, du 2 octobre au 11 janvier, Pinacothèque de Paris