Brava, la Brafa! On n’en “brave” pas les 18 000 mètres carrés car ils sont savamment agencés. Aucun obstacle en vue. Le parcours est fluide. Les galeries ne sont pas regroupées par section comme dans d’autres foires. Elles dialoguent selon un équilibre redéfini chaque année par l’arrivée de nouveaux exposants. Cette 70ème édition en compte treize, dont quatre galeries d’art contemporain. Telle est l’une des particularités de la Brafa, s’être tournée progressivement vers la modernité et ce, malgré son ancrage originel dans les antiquités. C’est pourquoi, parmi des amphores grecques, des lustres baroques, et des statuettes africaines, on croise Warhol, Mrs. Delaunay, Degas, Ernst… Parmi ces maîtres, deux noms de détachent, à commencer par Paul Delvaux. Quant à Alexander Calder, le roi des mobiles, sa présence se traduit par une série de gouaches méconnues. À croire que les marchands se sont concertés pour le montrer sous un jour nouveau, un jour en 2D.
- Niki de Saint Phalle, Nana, 1995
- Alexander Calder, Ball Games, 1974
- Ben, Si l’art devient l’enseignement de sa propre réalité, il va falloir l’écrire, 1976
- Andy Warhol, Two Men in a Boat, v. 1955
- ALberto Giacometti, Fleurs dans un vase, 1946
- Andy Warhol, Jamie Wyeth, 1976
- Francis Picabia, La Procession à Séville, 1927-28
- Marie Laurencin, Jeune page, 1948-51
- Maximilien Luce, Le Berger observant la mer, 1905-06
- Marc Chagall, Profil au bouquet, 1958
- Pierre Alechinsky, Jour gras tel que mardi, 1927
- Edgar Degas, Woman Combing Her Hair (sic), 1894. Pourquoi un titre anglais ?
- Georges Braque, Le compotier, 1942
- Max Ernst, Horizon, 1926
- Ossip Zadkine, Trois femmes dans un intérieur, 1925
- Hans Hartung, Acrylique sur carton baryté, 1974 En ce moment exposé au Fonds Hélène&Edouard Leclerc
- Sonia Delaunay, Rythme icône, 1971
- Jean Dubuffet, Bédouin et son chameau, 1947-48
- Le Corbusier, Nature morte au livre ouvert, aux gants et à l’os de la boucherie, 1929
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