Fort d’une toute nouvelle salle, le musée Anne-de-Beaujeu présente aujourd’hui « Le retour des momies », une exposition retraçant les étapes de la restauration récente de ses collections.
D’une pierre deux coups
Quitte à réaménager le musée Anne-de-Beaujeu – décision prise en 2011 -, autant en profiter pour restaurer sa collection permanente, ainsi que les pièces entretenues dans ses réserves. Pièces égyptiennes, grecques, romaines, et étrusques exposées dans une nouvelle salle, la « salle d’archéologie classique » ayant contribué à modifier, selon les plans établis par les conservateurs, la muséographie initiale de l’établissement.
Direction les ateliers de restauration du C2RMF (Centre de recherche et de restauration des musées de France) de Versailles, où diverses analyses ont révélé la présence de quatre types de parasites fossilisés sur et dans les sarcophages à l’étude. Deux espèces de coléoptères différentes, une sorte de diptère, mouche nécrophage (de nekros, la mort, phagô, manger en grec ancien) et, enfin, une colonie de lentes (pediculus humanus capitis, en latin) agrippées aux cheveux des momies. Voilà une des découvertes, parmi tant d’autres, mises en avant par l’exposition du musée Anne-de-Beaujeu. Un projet dont les instigateurs peuvent être fiers comme des poux.
“Le retour des momies”, du 1er mars au 21 septembre, au musée Anne-de-Beaujeu à Moulins