SOCIO-2015

Fin 2015 en accéléré

Un mois que je n’écris plus une ligne pour moi ! C’est grave, docteur ? Oui, si je continue à ce rythme. En attendant, voici les derniers rendez-vous, ici manquants, qui ont marqué mon agenda Quo Vadis. J’en retiendrai dix (pour la rime) !

  

1) Au cœur du Lutétia

Début novembre, j’ai eu la chance de visiter en exclusivité le chantier qui (r)anime actuellement les entrailles du Lutetia, emblème du 6e. Quel honneur pour la Germanopratine que je suis de pénétrer les deux seules chambres témoins existantes. Le design, signé Jean-Michel Wilmotte, n’est pas encore validé. L’architecte a toutefois l’intention de solliciter des artistes contemporains pour décorer certaines suites. Parmi les nouveautés les plus attendues, un jardin et un spa. Paradoxalement, ce relooking est l’occasion de réhabiliter certains vestiges Art Déco et Art Nouveau des lieux.

catchup-1Une belle surprise attend les futurs clients, sur le toit de l’hôtel

 

2) Quand la Tate Modern…

 …éclaire de nouveau ta lanterne. Avec une rétrospective cette fois consacrée au sculpteur et peintre américain Alexander Calder, celui-là même que j’allais retrouver un mois plus tard, dans le Sud, et dont je m’apprêtais à interviewer le petit-fils, en vue d’un article dû au Journal des arts (à paraître courant janvier).

IMG_0688Hercules, fil de fer : cherchez l’oxymore

 

3) À la National Gallery : olé olé, allez !

Dans le cadre du même voyage de presse, je me suis débrouillée – ma spécialité – pour aller voir l’exposition de portraits dédiée au maître espagnol Francisco de Goya. Bilan positif, hormis les embouteillages prévisibles en cette journée ordinaire. On ne peut être partout et nulle part à la fois ! Ainsi Flaubert définit l’omniscience divine, par l’ubiquité, pouvoir que je n’ai malheureusement toujours pas développé.

IMG_0704 Esprit de provoc, depuis les toilettes du musée

 

4) En quête d’un scoop à l’Art Recovery Group

Sur quoi ? Sur les entreprises privées chargées de retrouver des œuvres d’art volées. Enquête en cours. En tout cas, je dois à Christopher Marinello, le fondateur de la société choisie, un accueil aussi chaleureux qu’instructif.

Capture d’écran 2016-01-03 à 20.53.259, Clifford Street : donnons l’adresse, puisque nous en sommes à jouer les détectives. Et Sherlock : 221B, Baker Street.

 

5) La « Somerset » : Tintin des pieds à la tête !

Derrière la patinoire de la Somerset House, où je me suis risquée à quelques glissades, se cache une expo Hergé. Mise en scène surprenante : les papiers peints reproduisent la page de garde des albums publiés chez Casterman ; certains pans de mur arborent des photographies du dessinateur, avec ses proches et collaborateurs ; des maquettes de décor trônent au milieu de chaque pièce. Trois au total. Le parcours, bien que succinct, s’avère un succès.

IMG_0711 Saperlipopette ! Un livre géant ?!?

 

6) Unesco & co

Interview du responsable « du programme de lutte contre le trafic illicite de biens culturels et en faveur de leur restitution ». La taille de ce titre est proportionnelle à l’épaisseur du document qu’il me reste encore à lire sur le sujet. Conversation dense et surtout passionnante. Ce jour m’évoque aussi un rendez-vous manqué. J’aurais pu croiser une amie chère dans les bureaux de l’UNESCO… Si seulement la batterie de mon téléphone n’avait pas décidé de rendre l’âme.

UNESCO-logoCocorico (quand tu ne sais pas quelle légende écrire) !

7) Olafur Eliasson au Panthéon

Après « Au Panthéon » de JR, la place du Panthéon accueillait les 80 tonnes de banquise sculptées par Olafur Eliasson, à l’occasion de la COP21. L’inauguration a eu lieu à 8h30. Pratique : c’était littéralement au pied de chez moi. Ce que j’ignorais alors, c’est que j’allais retrouver l’artiste danois quelques semaines plus tard, en Scandinavie.

20151203_084343_resized C’était aussi l’opportunité de passer du temps avec l’auteure de cette photo :)

 

8) Après Hergé, à Londres, RG, à Paris

La révélation de la nouvelle affiche Roland Garros est un événement que je ne manquerais pour rien au monde, de même que les autres événements liés au tournoi français. Cette année, c’est le jeu de jambes des champions que le lauréat Marc Desgrandchamps a choisi de mettre en avant.

catchup-7Nettement mieux que l’année dernière… à mon humble avis

 

9) Petite blague autour de la Fondation Maeght

« MAAgue ! On dit MAAgue, bon sang ! », insistais-je auprès de mon père qui écorchait volontairement le nom de la fondation. À force, nous avons tous fini par converger vers la prononciation “MAÈgue” ; ma crainte étant alors qu’une fois contaminée, je ne puisse plus revenir en arrière (déjà ici, je fournis un énorme effort pour ne pas utiliser le subjonctif imparfait, qu’impose la concordance des temps). Tous, c’est-à-dire mon frère, mon incroyable belle-sœur, mes parents et moi-même. Un grand merci, soit dit en passant, au service de presse qui m’a accordé cinq laissez-passer pour les fêtes. L’exposition temporaire est un must-go !

 IMG_0999Calder, par terre et dur comme fer 

10) De Stockholm à Sherlock Holmes

La dernière étape artistique de l’année se devait d’être l’apothéose, le clou d’un spectacle qui ne se meurt jamais. Ce fut, en effet, un feu d’artifices avant l’heure. Le Moderna museet fédérait – et fédère toujours – tous mes centres d’intérêt du moment. Au rez-de-chaussée, une sorte de labyrinthe aux murs en plastique de couleur transparents. Ce dédale esthétique et ludique est l’œuvre d’Olafur Eliasson. Encore lui ! Au sortir de la collection permanente, Warhol refait son apparition. Qui suit qui ? Il est là, partout où je vais, depuis cet été. Au MoMA, au Whitney, au Musée d’art moderne de la Ville de Paris, où nous avons tourné, avec la mystérieuse photographe du Panthéon, le pilote d’une émission sur l’art… Il est partout certes, mais je ne lui savais aucune attache au monde du swing. Noceur notoire, j’ignorais en effet qu’Andy – à stade, j’ai bien le droit de l’appeler par son prénom – appréciait le lindy hop. C’est ce que prouve la dernière toile qui a, cette année, croisé mon regard. Le comble, c’est que j’étais à Stockholm pour le Snowball, l’un des plus grands festivals de swing au monde.

pep-stockholm-moderna-2Lindy Tuck-In Variation Turn-Man, 1962

Tant de coïncidences ont de quoi réveiller le détective qui sommeille en chacun d’entre nous. De retour à Paris, mon frère m’annonce que l’épisode “spécial Noël” de Sherlock est sorti. Je n’ai toujours pas réussi à le télécharger. Avide de lecture, je me suis emparée de L’art d’aimer d’Ovide. Une nouvelle page se tourne, aux sens propre et figuré.  

BONNE ANNÉE 2016 !