RESTO-TOM

POM POM TOM

TOM comme territoire d’outre-mer ? On pourrait jouer sur les mots autant qu’il joue sur les codes. Couleurs surtout. Entre sa vue sur le Lac Léman, et les collections qu’il ponctue, le restaurant du Musée olympique de Lausanne vaut vraiment le détour.  

 

TOM 1 : le décor

Point culminant du musée, le TOM Café se distingue des salles d’exposition inférieures par sa luminosité. À l’éclairage tamisé des premiers étages, succède – quand on ne vient pas du jardin – un cadre blanc parsemé de touches colorées. Cet effet de contraste est renforcé par la présence de baies vitrées donnant sur les Alpes et le Lac Léman. Le choc est tel que le meilleur semble avoir été volontairement gardé pour la fin, sinon la faim. À ce propos, mieux vaut réserver, le restaurant est souvent comble à l’heure du déjeuner.

 Dans ce décor immaculé se distinguent l’enseigne du TOM et une dizaine de fauteuils. Rouges, bleus, verts, jaunes, et noirs. Clin d’œil évident aux anneaux olympiques. Logique. D’ailleurs, les deux étagères encadrant le comptoir d’accueil recèlent une pléthore d’objets relatifs au sport. Une façon de prolonger le parcours d’exposition ? Les tons primaires, les francs contours du mobilier donnent l’impression de se trouver dans une salle de jeux. Jeux olympiques, jeux d’enfants… Ce ludisme est sensible jusque dans la carte.

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TOM 2 : la carte

Pas de tomme au TOM. Seulement du chèvre et du parmesan, mêlés à un brin de verdure. N’est-on pas en Suisse, pourtant ? Peu importe. Foin d’escalade pour une salade. Quitte à grimper au sommet du musée, après une visite attentive des collections, autant opter pour des plats consistants, tels que le wrap – prononcé « vrappe » -, le club ou les pâtes.

Le menu s’articule autour du champ lexical olympique. La catégorie « Starting-blocks » désigne les entrées (traduits starters, en anglais). Le vocabulaire de la course annonce les sucres lents. À tester absolument : le « Triathlon » (tagliatelle à la crème de safran et aux tomates séchées) témoigne du raffinement et de l’originalité des plats. Exit les carbo ou les bolo ! Ici, c’est « Saut à la perche » (filets meunière) ou « Nage libre » (omble à l’estragon, mousseline de panais et carottes fondantes). Nouvel anglicisme : « No li-meats » décline le bœuf de trois façons. En tartare, en entrecôte grillée, et en burger. Quant aux desserts, s’ils n’ont pas été rebaptisés, il sont à la mesure de l’équipe salée.

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À la sortie du musée, on tombe nez à nez avec une barre de saut à la perche. Impossible de l’enjamber. On a trop (bien) manger.

 

Le TOM Café

Quai d’Ouchy 1, 1006 Lausanne, Suisse

Tél : +41 21 621 67 08 

Site : www.olympic.org/fr/musee/visiter/tom-cafe

 

BONUS : Une de mes chansons préférées, Tom’s Diner de Susanne Vega