Partir pour mieux revenir… sur ses pas. Avenue Fullerton, en direction de Lincoln Park, se trouve une galerie spécialisée dans les posters de voyages. Rencontre.
L’un a le nez plongé dans quelques récentes acquisitions ; l’autre, à l’arrière, dans ses registres. Les rôles sont distribués, au travail comme à la maison. Richard et Lexy sont, en effet, mariés. Un jour qu’ils roulaient à leur club de tennis habituel, les deux partenaires remarquent un écriteau « À vendre ». Bien que néophytes, ils se lancent têtes baissées dans le commerce de posters. Leur spécialité : les voyages. « Ça fait rêver », lance le premier. C’est lui qui se chargera de la visite.
MEs MOts d’expos : Pourquoi collectionnez-vous des affiches plutôt que des tableaux ?
Richard Kasvin : Parce qu’il plus facile de repérer un faux poster qu’un faux tableau. Le papier que les affichistes utilisent de nos jours n’a rien à voir avec celui qui circulait au début du XXe siècle. De même, les pigments étaient faits à base de plomb. Or il est interdit de recourir à ce genre de matériau, aujourd’hui.
MME : Combien coûte une œuvre en moyenne ?
R. K. : L’un des principaux critères à prendre en compte est l’année d’impression. Un poster qui date du début du XXe siècle vaut environ 8 000 dollars. La Seconde Guerre Mondiale marque un tournant. Les compagnies de chemin de fer n’avaient plus les moyens de s’offrir des affiches. Les productions postérieures au conflit coûtent entre 400 et 1 500 dollars.
MME : Un artiste de prédilection ?
R. K. : Roger Broders (les des illustrateurs français les plus prolifiques des années 1930) dont je suis le plus grand collectionneur privé.
Chicago Center for Prints
1509 W. Fullerton Ave., Chicago IL. 60614
Tél. : +1 773-477-1585
Site : www.prints-posters.com/