Sous les projecteurs du paysage gastronomique parisien, le restaurant perché au dernier étage du musée du Quai Branly présente – on a tendance à l’oublier – quelques zones d’ombre.
Mauvais créneaux
Une heure trente top chrono pour dîner, entre un premier service à 19h, et un second, à 21h30. Un peu juste pour apprécier comme il se doit les plats du chef Cyril Lenoir.
Vous avez réservé ?
La question qui a le don d’énerver. À quoi bon téléphoner des semaines à l’avance, si c’est pour se voir refuser une table, sa table, le jour J ? « Peut-être aurai-je plus de chances sur internet ? », se dit-on. Eh bien, non. Malheureusement, de mauvaises ondes émanent des Ombres.
Inexpérience des serveurs…
… interdits d’erreurs, pourtant. La carte indiquant les prix, c’est aux hommes qu’on l’adresse ; et l’assiette à pain, c’est à gauche du plat qu’on la dresse. De la table on prend soin, ou l’on rend ses étoiles Michelin.
Lenteur du service.
Un véritable supplice. Étant donné le peu de temps dont on dispose pour manger, on attend de voir ses commandes défiler avec fluidité, une fluidité toutefois compromise par la renommée des lieux ;
car il faut bien l’avouer, le goût rattrape tout. Celui des raviolis d’escargots, ou du homard du Maine, en entrée ; des calamars sautés, de la souris d’agneau braisée, ou du tronçon de Saint-Pierre laqué, en plat ; du savarin aux pralines, ou de la tarte sablée Clémentine au thé vert « matcha », en dessert. Malgré ses imperfections, le restaurant Les Ombres porte mal son nom : les délices s’y succèdent dans la plus grande harmonie. Sans parler de sa vue renversante sur les toits de Paris, laquelle n’entache en rien son succès.
Les Ombres
27, quai Branly, 75007, Paris
01 47 53 68 00