Installé sur le parvis de l’Institut du Monde Arabe, le train-pont entre l’Ouest et l’Est fait aujourd’hui l’objet d’une exposition riche et hors du commun.
Le 4 octobre 1883, le train de l’ingénieur belge Georges Lambert Nagelmackers prenait son premier départ vers Bucarest. Six ans plus tard la ligne relie directement Paris à Constantinople. Durée totale du trajet ? Soixante-sept heures et quarante six minutes. Un transport de luxe qui inspire de nombreux artistes, dont Agatha Christie, et qui se voit aujourd’hui reconstitué au pied de l’IMA. Une histoire sans fin.
1. Une patience d’ange
Il faut braver une queue de trente minutes pour accéder à la voiture-salon Pullman. Et il faudra probablement attendre deux fois plus longtemps dès que l’exposition sera ouverte au grand public.
2. La légende
Le mythe se perpétue à travers les âges. Rien que lui consacrer une exposition suffit à l’alimenter. Hercule Poirot en fait une scène de crime tandis que James Bond y voyage en compagnie d’une jolie blonde.
3. Une scénographie ambitieuse
Le parcours se divise en trois parties. Après avoir arpenté l’interminable couloir de la locomotive extérieure, plantée au milieu d’un pseudo quai de gare, il s’agit d’explorer les deux niveaux inférieurs de l’IMA.
4. Les leitmotivs
Le bruit du train noir estampillé SNCF qui trône fièrement à Jussieu, conjugué à des extraits vidéos répétés en boucle – tel un passage de Bon Baisers de Russie (1963) – et au mouvement circulaire du petit train de la dernière salle, donnent l’impression d’un continuum infini infernal, quoique il confère une sacrée cohérence à l’ensemble. Quel travail de précision dans la recherche et le montage !
Il était une fois l’Orient-Express, du 4 avril au 31 août , à l’Institut du monde arabe, à Paris.